jeudi 15 décembre 2011

La souffrance, un vieux souvenir ?

La recherche du bonheur n’est pas compatible avec la souffrance. Et si la souffrance, n’était pas une fin en soit, mais pouvais être résolue ?

Dans la définition du transhumanisme on retrouve la volonté d’améliorer « les capacités émotionnelles » afin d’atteindre « la félicité perpétuelle » afin de se sentir mieux, d’éradiquer la dépression et les idées suicidaires.
Dans son exposé à la conférence sur le Bonheur de Charity International (2007) le transhumaniste David Pierce évoque la fin de la domination de la souffrance sur l’être humain :
« Je prédis que nous abolirons la souffrance partout dans le monde vivant.
Nos descendants connaîtront un bien-être génétiquement préprogrammé dont les gradients seront maintes fois plus riches que ceux des expériences les plus sublimes d’aujourd’hui. »

De même, le laboratoire Rinat Neuroscience propose un « pain vaccin » agissant sur la réponse inflammatoire pour éliminer la douleur car une fois la blessure détectée, celle-ci n’a plus d’utilité « Si vous vous faites transpercer par une balle, vous sentez la balle mais, après cela, l'inflammation qui déclenche l'agonie [peut être] considérablement réduite ». La solution est de remplacer les sens naturels par des nanorobots-détecteurs-de-stimuli ».
Grâce aux nanotechnologies, la transformation artificielle des différents neurotransmetteurs associés aux états émotifs (dopamine, ocytocine…) devront permettre d’atteindre « un bonheur sublime et envahissant » selon David Pearce. Il propose également trois solutions pour atteindre cet état d’extase :
La stimulation intracrânienne, qui permet une stimulation directe des zones de plaisir du cerveau grâce à l’implantation de nano-électrodes. Elle permet de bannir la douleur psychologique et physique, et selon lui elle est même « beaucoup moins compromettante pour la dignité humaine que les relations sexuelles ». Et dans un avenir lointain on pourrait même transférer complètement le désagréable sur des machines inorganiques et donc non-sensible.

La deuxième possibilité pour être au « paradis » est rendu possible par les drogues de synthèse. Dans une médecine du future, il serait possible de créer des drogues de plaisir idéal, permettant de procurer un bien être cérébrale, empathique, esthétique et spirituel.

La dernière solution repose sur la génétique à la fois somatique et germinale. Il existe un facteur génétique rendant plus ou moins dépressif ou au contraire heureux. On pourrait donc dans un faire un recalibrage génétique pour repositionner notre homéostasie vers une tendance plus hédoniste.


La solution au bonheur éternelle semble trouver sa réponse dans la science. Mais ce bonheur artificiel est-il vraiment le vrai bonheur ?

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