jeudi 15 décembre 2011

Les Artistes et le Bonheur

                                                            "J'aurais voulu être un artiiiiiiiiiste..."

Etre artiste, un bonheur relatif ?
Kurt Cobain, Patrick Dewaere, Romain Gary, Ernest Hemingway, Nicolas De Staël, Elliott Smith, Vincent Van Gogh, Achille Zavatta, Alexander McQueen…Tant d’artistes mondialement connus pour leur génie qui connurent une fin tragique : le suicide. La liste des artistes qui mirent fin à leur jour est d’une incroyable longueur, sans compter ceux dont la mort est teintée de soupçon (Marilyn Monroe, Amy Winehouse, Jimmy Hendrix…). Alors pourquoi ? L’artiste aurait-il un penchant plus fort pour l’autodestruction ? Ne se sent-il pas épanoui dans son métier, dans sa vie ?
Il est difficile de répondre à une question si sombre et donner des raisons réellement objectives. En effet, aucun élément ne permet d’apporter une réponse chiffrée, statistique. Néanmoins, de nombreux témoignages illustrent le profond mal-être de certains artistes. On parle de mélancolie comme LE signe distinctif de l’artiste.
Baudelaire et son fameux Spleen en est un exemple frappant. L’artiste se sent mal, ne se supporte plus. Solitude, temps qui passe, cruauté de la société déciment les dernières lueurs d’espoir de son esprit laissant place à la révolte, parfois même à la folie comme Robert Schumann.


Bonheur ou plaisir ?
Le philosophe Danois Soren Kierkegaard insiste sur la nécessité de séparer le bonheur et le plaisir. Pour lui, l’Homme ne trouve pas son bonheur dans le plaisir. Pire, il y rencontre l’ennui. Pour l’artiste, seul l’inaccessible à de la valeur à l’image de Julien Sorel, héros romantique de Stendhal. Le plaisir de l’artiste ne résiderait donc que dans l’immatériel, dans l’inaccessible, dans la création et la pensée. De ce fait, l’artiste a du mal à s’intégrer dans une société de plus en plus individualiste et dictée par l’argent.

Gloire, médiatisation, argent
Bien sûr, l’artiste, comme toute personne, a soif de reconnaissance et souhaite vivre du mieux possible de son art. Ainsi, les artistes célèbres peuvent gagner beaucoup d’argent et deviennent de ce fait des personnages publics. On connaît les ravages que peut faire la surmédiatisation, les pressions qu’elle engendre. Un jour, une personne peut être portée en héros, le lendemain, descendue, en lambeaux . Ces éléments peuvent influer positivement ou négativement sur la vie et le bonheur de toute personne qui y est exposée. Certains artistes ont même préféré se cacher dans leur célébrité à l’image du chanteur Cascadeur.

                                                Cascadeur et l'exposition médiatique de l'artiste


Quand artiste rime avec bonheur
Naturellement, il faut noter que les suicides et autres maux des artistes sont forcément plus relayés dans les différents médias que les suicides d’une personne comme vous et moi. Ainsi, il est difficile de savoir s’ils sont plus sujets à des comportements suicidaires que la population lambda. Il ne faut pas s’arrêter au cliché de l’artiste écorché vif, torturé. Nombreux sont les artistes qui vivent avec bonheur de leur passion et qui aiment le faire savoir comme Ben Vautier et son « Il est temps d’être heureux ». Quand la réussite est au rendez-vous, la conscience de faire un  métier passionnant où la liberté d’expression peut atteindre son paroxysme, où la création est mère de tous les projets.

                                                 Ben Vautier, "Il est temps d'être heureux"



                    Georges Brassens, "Heureux qui comme Ulysse", un chanteur heureux et engagé


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