dimanche 18 décembre 2011

Loi de Moore, Kesako ?

En 1965, Gordon E. Moore, un des trois fondateurs d’Intel, fait un constat troublant. En analysant la puissance des microprocesseurs conçus par Intel, il se rend compte que par période de 18 mois, l’évolution technologique permet de concevoir des puces qui traitent deux fois plus de données, tout en gardant la même taille et coûtant le même prix.

Cela s’explique grâce aux travaux d’Intel sur la miniaturisation des transistors (composants premiers des microprocesseurs), qui ont permit d’associer toujours plus de transistors les uns autres, de plus en plus petits.

C’est ainsi qu’est née la loi empirique de Moore formant une constante quasi-parfaite en 1965 (voir la constante ci-dessous).



Une loi qui écrit le futur :

Ce constat aurait pu s’arrêter là, sauf que depuis 1965, Gordon Moore a lui même pu constater que l’évolution des microprocesseur suivait à la lettre la loi portant son nom. Jusqu’aujourd’hui on peut constater que la puissance de ces puces continuait de croitre de façon exponentielle et suivant toujours cette constante prédite en 1965. 

Cette loi tend donc  a avancer que : plus nous avançons dans le temps, plus la puissance de traitement des informations croit, pendant que ces technologies se réduisent. A titre d’exemple, les premiers ordinateurs personnels (PC) étaient environ cent fois moins puissants que ce que nous avons tous dans la poche aujourd’hui : un smartphone.

Où va s’arrêter cette constante ?

Si on suit cette loi, on peut se poser la question des limites. Aujourd’hui, nous suivons cette constante, mais demain ? Demain, des chercheurs français de Grenoble se sont posé la question, jusqu’où théoriquement, nous pourrions réduire la taille d’un transistor, qui permet aujourd’hui de multiplier par deux la puissance des puces. La limite à laquelle ils ont réussit à réduire un transistor est de 18 nanomètres (équivalent de la taille de 70 atomes) grâce au principe de transistor MOSFET. Cette découverte permettrait d’intégrer en théorie 7 milliards de transistors sur une pièce de 1€.

Une deuxième limite a été découverte par les ingénieurs d’IBM : en réduisant les transistors, les associations de ceux-ci sont de plus en plus fines créant une surchauffe conséquente. Ainsi pour atteindre le record de puissance de traitement, 500GHz, le microprocesseur à du être refroidi à -269°C grâce à un système d’hélium liquide. A température ambiante, impossible de dépasser 350GHz, fixant une deuxième limite à ce jour à cette loi de Moore.

Ces constats, met fin à la longévité de cette constante qui devrait atteindre son point final d’ici un demi-siècle. D’ici là, de nouvelles technologies et méthodes permettront peut-être de prolonger la vie de cette constante, en attendant, nous ne pouvons qu’en rêver... 

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