vendredi 23 décembre 2011

Le déclin du bonheur selon Twitter

Le bonheur est en baisse depuis trois ans. C'est ce qu'il ressort d'une étude sur Twitter menée par une équipe de chercheurs de l’université du Vermont aux Etats-Unis, et publiée dans la revue PloS ONE, comme le rapporte The Huffington Post.
Mais sur quoi se sont fondés ces scientifiques pour affirmer une telle chose? Ils ont étudié 46 milliards de mots, contenus dans 4,6 milliards de tweets postés par 63 millions d’usagers de Twitter, sur une période exacte de 33 mois à partir de septembre 2008. «Les milliards de mots utilisés pour exprimer ce que les gens ressentent ont donné un aperçu de l'humeur relative dans le monde», indique l’étude. Ainsi, les chercheurs ont mesuré «la joie ou la tristesse» des mots contenus dans les tweets. Pour cela, ils ont demandé à un groupe de volontaires d’attribuer une «note de bonheur» sur une échelle de 1 à 9, à plus de 10.000 mots : le mot «rire» obtient une note moyenne de 8,50, «nourriture» 7,44, «avidité» noté 3,06 ou encore «terroriste» avec 1,30. Et ont ensuite étudié leur fréquence d'utilisation sur le site de micro-blogging.
Comme les tweets sont datés et que l’on peut déterminer la position géographique des utilisateurs, on peut cibler les moments et les lieux où les gens sont les plus heureux, explique Psychcentral. Les pics de bonheur se trouveraient en premier le samedi, suivi par le vendredi et le dimanche puis retomberait le mardi. «L’heure la plus joyeuse» de la journée oscillerait entre 5h et 6h du matin puis on constate une baisse tout au long de la journée, atteignant son point le plus bas entre 22h et 23h.

Sur une période plus longue, les chercheurs ont observé des pics de bonheur lors des périodes de fêtes (vacances de Noël) ou lors de la Saint-Valentin. Au contraire, les jours les plus négatifs coïncident avec des événements dramatiques à l’échelle mondiale comme le tsunami au Japon. Peter Dodds, professeur à l’université de Vermont, affirme néanmoins qu’«en mesurant le bonheur, nous ne sommes pas en train de dire que le maximiser est le but de la société. Et d’ajouter «qu’il se pourrait bien que nous ayons besoin d’un peu de mauvaise humeur pour s’épanouir».

Facebook a également tenté de sonder l’humeur de ses utilisateurs en lançant l’indice Gross National Happiness pour suivre l’évolution du moral des gens au cours de l’année et en chercher les causes.

dimanche 18 décembre 2011

Loi de Moore, Kesako ?

En 1965, Gordon E. Moore, un des trois fondateurs d’Intel, fait un constat troublant. En analysant la puissance des microprocesseurs conçus par Intel, il se rend compte que par période de 18 mois, l’évolution technologique permet de concevoir des puces qui traitent deux fois plus de données, tout en gardant la même taille et coûtant le même prix.

Cela s’explique grâce aux travaux d’Intel sur la miniaturisation des transistors (composants premiers des microprocesseurs), qui ont permit d’associer toujours plus de transistors les uns autres, de plus en plus petits.

C’est ainsi qu’est née la loi empirique de Moore formant une constante quasi-parfaite en 1965 (voir la constante ci-dessous).



Une loi qui écrit le futur :

Ce constat aurait pu s’arrêter là, sauf que depuis 1965, Gordon Moore a lui même pu constater que l’évolution des microprocesseur suivait à la lettre la loi portant son nom. Jusqu’aujourd’hui on peut constater que la puissance de ces puces continuait de croitre de façon exponentielle et suivant toujours cette constante prédite en 1965. 

Cette loi tend donc  a avancer que : plus nous avançons dans le temps, plus la puissance de traitement des informations croit, pendant que ces technologies se réduisent. A titre d’exemple, les premiers ordinateurs personnels (PC) étaient environ cent fois moins puissants que ce que nous avons tous dans la poche aujourd’hui : un smartphone.

Où va s’arrêter cette constante ?

Si on suit cette loi, on peut se poser la question des limites. Aujourd’hui, nous suivons cette constante, mais demain ? Demain, des chercheurs français de Grenoble se sont posé la question, jusqu’où théoriquement, nous pourrions réduire la taille d’un transistor, qui permet aujourd’hui de multiplier par deux la puissance des puces. La limite à laquelle ils ont réussit à réduire un transistor est de 18 nanomètres (équivalent de la taille de 70 atomes) grâce au principe de transistor MOSFET. Cette découverte permettrait d’intégrer en théorie 7 milliards de transistors sur une pièce de 1€.

Une deuxième limite a été découverte par les ingénieurs d’IBM : en réduisant les transistors, les associations de ceux-ci sont de plus en plus fines créant une surchauffe conséquente. Ainsi pour atteindre le record de puissance de traitement, 500GHz, le microprocesseur à du être refroidi à -269°C grâce à un système d’hélium liquide. A température ambiante, impossible de dépasser 350GHz, fixant une deuxième limite à ce jour à cette loi de Moore.

Ces constats, met fin à la longévité de cette constante qui devrait atteindre son point final d’ici un demi-siècle. D’ici là, de nouvelles technologies et méthodes permettront peut-être de prolonger la vie de cette constante, en attendant, nous ne pouvons qu’en rêver... 

jeudi 15 décembre 2011

Parce qu’il n’y a pas que la technologie dans la vie

Dire que la technologie rend heureux, ne peut être une finalité. En effet, nous avons pu observer que la quête du bonheur est un cycle qui se répète à longueur de temps en fonction de nos désirs.
La technologie facilite et améliore nos conditions de vies. Se rendre à New York depuis Paris ne prend plus que quelques heures. Internet nous permet de faire des rencontres amoureuses, de se faire livrer ses courses chez soi, discuter instantanément avec des personnes situées à l’autre bout du monde. Et le futur nous réserve bien d’autres surprises, notamment avec les innovations à caractère environnemental.

Nos idées préconçues pourraient nous pousser à croire que vivre dans un pays ensoleillé comme le Mexique, ou se dorer la pilule sur plage bordée de cocotiers, nous rendraient plus heureux et proches du bonheur. Cependant des études mettent en lumière un classement bien différent de ces aprioris.
Le Danemark, la Suède, la Finlande, l’Autriche, sont parmi les 10 pays les plus heureux du monde.  Passer des moments en famille, recevoir une attention particulière, s’épanouir au travail, être en bonne santé … Voilà autant de propos pour lesquels les individus associent des moments de bonheur.

Somme-nous donc dépendants de la technologie pour réaliser notre quête du bonheur ? 
La réponse serait plutôt non. La technologie permet donc de favoriser l’accès au bonheur, elle prend la forme de tremplin. Nous pouvons combler nos désirs par des choses simples et en réalisant les efforts nécessaires. Le bonheur c’est aussi se dire (et s’en convaincre) qu’il nous est possible d’être heureux, bien que cet état demeure utopique, cela nous pousse donc à positiver et retenir l’aspect positif des choses. Avec ou sans la technologie…

Les nanotechnologies et le bonheur


Les nanotechnologies nous rendent-elles heureux, ou en tout cas favorisent-elles le bonheur ?

Les nanotechnologies et son public
Même si les nouvelles technologies et plus précisément les nanotechnologies tendent à se banaliser puisqu’elles font de plus en plus partie de notre quotidien, elles touchent une cible particulière.
D’un point de vue psychologique, ce sont les personnes attirées par la valorisation sociale et l’appartenance à un groupe qui sont le plus touchées.
On peut en déduire qu’il s’agit de la génération Y plutôt que des générations précédentes car ce sont les jeunes qui modifient le plus facilement leurs comportements face aux technologies.
Le partage du savoir et de son expérience, l’interactivité, la facilité de la transmission et de la connexion sont des motivations fortes pour le public jeune.

Alors, est-ce que les nanotechnologies nous aident à être heureux ?
Les nanotechnologies sont les technologies de demain.
Les jeunes prennent plaisir à afficher leur nouvel objet high-tech dernier cri.
Ils développent d’autant plus un sentiment d’appartenance à un groupe et intègrent volontiers une communauté afin de vivre pleinement l’expérience produit.
Le nano produit va donner un sens à leur vie. Ils vont se sentir impliquer et connecter au monde qui les entoure.
Ainsi, les nanotechnologies par rapport aux jeunes répondent aux 3 critères du bonheur définies par Happylab (http://www.happylab.fr/), une association spécialisée dans le bonheur :
-       L’aspect lien
-       Donner un sens
-       Le plaisir

Aujourd’hui, les nanotechnologies ne peuvent pas tous nous rendre heureux car elles comportent encore certaines limites environnementales, sanitaires et d’éthiques.
Cependant, tout porte à croire qu’à l’avenir, les générations futures ne seront pas heureuses sans technologies car elle ne peuvent déjà plus s’en passer !

Le moi virtuel vit-il dans une utopie ?


Pendant les premières années de sa création, Internet était une promesse d’égalité : un espace gigantesque et gratuit où chacun peut s’exprimer et découvrir le monde, un endroit où chacun devient spectateur mais aussi producteur d’information et collaborateur. Internet est devenu pour beaucoup une utopie : tout est gratuit, nous sommes tous égaux, il n’y a qu’un seul monde.




Wikipédia* est la meilleure représentation de cette pensée universelle du Web : Cette encyclopédie repose sur la coopération de plusieurs milliers de contributeurs dans le monde entier. Sur wikipédia, la qualité d’un article dépend du nombre de rédacteurs qui sont intervenus dans l’article en question. 

Désormais Wikipédia est devenu un outil du quotidien pour les internautes : ils corrigent une faute d’orthographe ou un article, ajoutent un paragraphe, en cela, ils se considèrent « auteur » et membre d’une communauté. Notons que les wikipédiens comme on les appellent respectent tout de même des règles d’écriture et de comportements qu’ils appellent « wikilove » afin d’assurer le bon fonctionnement de l’encyclopédie et son succès.
Cet outil n’offre pas seulement la possibilité d’écrire mais on peut également discuter avec les autres contributeurs, surveiller les modifications de ceux-ci, mais aussi voter afin de supprimer les pages inutiles. 

Ce qui est intéressant est le fait que les contributeurs contrôlent eux mêmes les pages et les contenus et également les conflits de rédaction se régulent entre internautes sans que les administrateurs n’interviennent. Cette façon de « s’auto-surveiller » renforce les liens entre internautes et cette valeur communautaire.
Finalement Internet a permis au moi virtuel de pouvoir se créer son propre univers virtuel qu’il peut modeler selon ses désirs et ses besoins : un univers utopique où il est le maitre.

*Wikipédia : Cette encyclopédie collective a été fondée en 2001 par Jimmy Wales et Larry Sanger. Début 2011 Wikipédia répertoriait 17 millions d’articles. Par mois il y a environ 410 millions de visiteurs.

Objets intelligents, oui, mais attention!

Nous avons constaté à travers l’ensemble des publications de la semaine que les objets intelligents sont très présents dans le secteur de la santé, de l’accompagnement de la personne, de la mobilité, pour la protection de l’environnement ainsi qu’au sein de notre environnement personnel (domestique).
Sans aucun doute l’intelligence des objets présente un intérêt pour l’homme car par définition elle est artificielle, ce qui consiste à dire que les objets intelligents cherchent à copier, reproduire, imiter l’intelligence « naturelle » et qu’ils réalisent donc des actions qui nous seront bénéfiques.
Ces objets vont donc s’adapter à notre mode de consommation, à nos habitudes et ainsi nous accompagner dans nos actions, et éventuellement anticiper nos désirs. Dans certains cas, comme pour la santé, les objets intelligents seront des membres de notre corps à part entière, car ils remplaceront des membres perdus.

Quels risques pour l’homme ?

Cette notion d’intelligence artificielle intégrée aux objets est en plein développement. Aujourd’hui, le nombre d’objets connectés est de 5 millions et est estimé à 50 millions d’ici 2020. Ce sont principalement des smartphones et des prototypes à l’heure actuelle, qui n’ont que peu de conséquences sur notre quotidien lorsque l’on sait que demain ce seront des poubelles, des robots, etc.
Nous gardons donc un contrôle total de ces objets car l’intelligence artificielle n’est pas encore développée à son maximum. Mais le sera-t-elle un jour ? Difficile de le prédire pour le moment mais l’objectif est de la développer afin d’optimiser l’utilisation et la nécessité de ces objets.
Nous pourrions supposer qu’un jour l’intelligence artificielle égalera et supplantera l’intelligence dite « naturelle » et que les robots développeront à leur tour d’autres robots. Certes, c’est une réflexion qui vient tout droit des films de science-fiction mais qu’est ce qui nous dit que cela n’arrivera pas ? C’est une vision bien pessimiste mais si nous continuons dans cette voie-là, et en étant plus réaliste, ces objets connectés vont devenir interconnectés. Si l’un des objets réalise un mauvais jugement de besoin, il pourra engendrer une mauvaise chaîne d’actions auprès des autres objets. De plus, lorsque ces objets seront développés et qu’ils s’immisceront et constitueront notre quotidien, il y a des risques que nous perdions certaines capacités intellectuelles car ces objets réagiront à notre place. Nous pouvons le constater avec Internet et notre mémoire ! La génération Y se sert des moteurs de recherches et des disques durs comme de sa mémoire personnelle au détriment du savoir permanent.

Quelle responsabilité pour nous ?

Dans un premier temps, le développement des objets connectés devra se faire dans un but précis respectant l’ensemble des droits en vigueur comme le respect de la vie privée. Aujourd’hui déjà, nous pourrions en débattre lorsque l’on constate que les bannières publicitaires que nous trouvons sur le web sont en lien avec nos habitudes de visionnage, mais c’est le principe même du marketing !
Le développement des objets intelligents ne devrait-il pas constituer un code de déontologie ? C’est une hypothèse à ne pas négliger, cela tient de notre responsabilité.

Les objets doivent-ils devenir intelligents alors ?

Nous avons constaté que la création de certains objets intelligents a un réel intérêt dans notre vie quotidienne, que ce soit dans la vie personnelle ou lors de démarches « administratives » comme la réalisation d’un prêt que nous avons pu voir dans la vidéo réalisée à l’initiative de la BNP Paribas.
Si ce développement d’objets intelligents reste contrôlé, ceux-ci offriront la possibilité de s’affranchir des contraintes de la vie quotidienne au profit de nos loisirs, du temps passé avec notre famille ou de notre travail; c’est à dire tous les moyens qui contribuent à la réalisation de soi. Et selon la pyramide de Maslow, la  réalisation de soi est le dernier palier de « besoins » que nous cherchons à satisfaire et par définition le bonheur s'acquiert lorsque l'on satisfait nos besoins et désires alors nous pouvons dire que les objets intelligents contribuent à notre bonheur.

Pour conclure simplement ce chapitre sur la nécessité de créer des objets intelligents et sur la nécessité que nos objets deviennent intelligents, ce développement semble nécessaire et trouvera rapidement sa place dans notre société si cette évolution, comme toute démarche, est réglementée, avec éthique.

Le blogueur, en quête de reconnaissance professionnelle

La majorité des internautes qui créent une page sur un réseau social, ou un blog, concernant un thème particulier, sont forcément à la recherche de reconnaissance professionnelle. Ils voient, par internet, la possibilité d’atteindre un succès rapide et facile. Ainsi ils osent écrire, commenter voire critiquer des sujets dont ils ne sont pas toujours experts.
Ce qui les rend experts est l’intérêt que leur portent les lecteurs.

Plus un blog enregistre de visites, plus il est crédible et considéré comme support référent. Alors qu’en fait, son expertise tient principalement de son référencement, de son « ranking » par rapport aux autres, et donc de sa capacité à se faire connaître.

Comment ? Il n’y a pas de secret : payer un positionnement sur Google, envahir la blogosphère de liens pointant vers lui, monopoliser le fil d’actualité Facebook...

Ainsi, on se rend compte que ce n’est pas grâce à la qualité de ses billets qu’un blogueur devient expert légitime, mais par sa motivation d’être connu. C’est pourquoi sur Internet, la reconnaissance passe d’abord et inévitablement par la connaissance.

Bien sûr, il est certain qu’un blog à lecteurs est un blog qualitatif. Même si ce n’est pas le premier facteur de son succès, il est la cause de sa pérennité. Il est donc intéressant de comparer la fréquence de visites de deux blogs à qualité et thématique égales. L’un est suivi (exemple de Le blog de Betty sur le terrain de la mode), l’autre moins (exemple d’Au pays de Candy) : l’un a tout misé sur le référencement et le relais via les réseaux sociaux, l’autre non.

Dû à cet essor de l’amateurisme expert, un climat de rivalité s’est installé entre les blogueurs experts et non experts. Les premiers reprochent aux seconds d’empiéter sur leur terrain tels des imposteurs. Cependant, leurs relations sont contradictoires, puisque le blogueur amateur a besoin du spécialiste (journaliste) pour accéder à diverses informations, et le spécialiste de l’amateur pour attirer les lecteurs.

En effet, de plus en plus de médias traditionnels migrent sur les blogs et réseaux sociaux pour attirer une nouvelle audience : les internautes, et particulièrement les jeunes internautes. Ils savent pertinemment qu’une personne lambda se sentira plus proche d’un blogueur anonyme que d’un journaliste.
C'est pourquoi Europe 1 et L’Express ont mis en place des plateformes d’échange animées par des blogueurs amateurs afin de créer un lien entre les internautes et les journalistes.

Reste à savoir si le blog prendra un jour le pas sur le support papier...

Game Over....


Rendez-vous demain pour la suite....

Le blues de l’utilisateur facebook ou blues de l’hyperindividualisme

Avouez-le: devant les photos du dernier safari familial de votre collègue sur Facebook, après l'admiration, les oh! et les ah!, vous avez aussi ressenti - la honte - une petite pointe de jalousie. Et moi? Devant les clichés du nouveau-né d'une collègue, un pincement: et moi? Devant la promotion du beau-frère, un cri du coeur. Et moi, et moi, et moi? Le bonheur des autres serait-il la cause de notre malheur? Et Facebook l'instrument qui le fait croître ?
ne équipe de chercheurs américains, dont les résultats viennent d'être publiés dans le bulletin Personality and Social Psychology, en sont convaincus: le bonheur des autres, aussi virtuel soit-il, nous déprime.

C'est en observant le comportement de ses amis qui naviguaient sur Facebook que l'auteur principal de l'étude, Alexander H. Jordan, doctorant en psychologie à l'Université de Stanford, a eu l'idée d'enquêter sur la question. «Ils avaient l'impression de ne pas être comme les autres, parce qu'ils ne se sentaient pas entièrement satisfaits de leur carrière, de leurs relations interpersonnelles. Puis, quand je leur demandais pourquoi ils se sentaient ainsi différents, ils faisaient souvent référence à ce qu'ils voyaient sur Facebook, les photos de bonheur à la chaîne, les récits d'aventures palpitantes, tant de leurs amis lointains que de leurs proches», explique l'auteur.
"La télé réalité Facebook"
Facebook peut nous faire beaucoup de bien. C'est un outil qui nous permet de rester en contact avec des amis, de la famille. Mais ce qui est dangereux, c'est de considérer tout ce qu'on voit sur Facebook comme la vérité absolue. Il faut s'ouvrir les yeux et prendre conscience que l'environnement Facebook est édité, retouché, probablement autant que n'importe quelle soi-disant émission de téléréalité. elon elle, l'immensité des informations publiées sur Facebook est sans doute aussi source d'impuissance, de découragement, bref, de tristesse: «On se sent dépassés face à tout ce qu'on manque, incapables de faire des choix, dit-elle. Comme si tout ce qu'on manque devient plus important que ce qu'on a.»
« L’Hyperindividualité»
D'après le sociologue et professeur à l'École des médias de l'UQAM André Mondoux, ce blues de l'usager Facebook n'est d'ailleurs qu'un symptôme d'un blues très actuel: le blues de l'«hyperindividualiste»: «Nous sommes dans une société où prédomine l'hyperindividualité. Le «je» est prépondérant, dit-il. Et Facebook, c'est ça: une stratégie de quête identitaire et d'autoexpression. Dans une logique de marketing, de branding personnel. Mais chassez le naturel et il revient au galop. Nous sommes des êtres sociaux. Et nous avons besoin de l'autre pour nous définir. Je me demande si ce n'est pas là qu'est toute la charge émotive.» Car même si nous nous croyons hyperémancipés, capables de nous définir tout seuls, «il faut s'assumer. Et c'est moins évident». Qu'on se le dise: une tape sur l'épaule, ce sera toujours plus stimulant, réconfortant, bref, apprécié, qu'un simple «J'aime» virtuel.



La souffrance, un vieux souvenir ?

La recherche du bonheur n’est pas compatible avec la souffrance. Et si la souffrance, n’était pas une fin en soit, mais pouvais être résolue ?

Dans la définition du transhumanisme on retrouve la volonté d’améliorer « les capacités émotionnelles » afin d’atteindre « la félicité perpétuelle » afin de se sentir mieux, d’éradiquer la dépression et les idées suicidaires.
Dans son exposé à la conférence sur le Bonheur de Charity International (2007) le transhumaniste David Pierce évoque la fin de la domination de la souffrance sur l’être humain :
« Je prédis que nous abolirons la souffrance partout dans le monde vivant.
Nos descendants connaîtront un bien-être génétiquement préprogrammé dont les gradients seront maintes fois plus riches que ceux des expériences les plus sublimes d’aujourd’hui. »

De même, le laboratoire Rinat Neuroscience propose un « pain vaccin » agissant sur la réponse inflammatoire pour éliminer la douleur car une fois la blessure détectée, celle-ci n’a plus d’utilité « Si vous vous faites transpercer par une balle, vous sentez la balle mais, après cela, l'inflammation qui déclenche l'agonie [peut être] considérablement réduite ». La solution est de remplacer les sens naturels par des nanorobots-détecteurs-de-stimuli ».
Grâce aux nanotechnologies, la transformation artificielle des différents neurotransmetteurs associés aux états émotifs (dopamine, ocytocine…) devront permettre d’atteindre « un bonheur sublime et envahissant » selon David Pearce. Il propose également trois solutions pour atteindre cet état d’extase :
La stimulation intracrânienne, qui permet une stimulation directe des zones de plaisir du cerveau grâce à l’implantation de nano-électrodes. Elle permet de bannir la douleur psychologique et physique, et selon lui elle est même « beaucoup moins compromettante pour la dignité humaine que les relations sexuelles ». Et dans un avenir lointain on pourrait même transférer complètement le désagréable sur des machines inorganiques et donc non-sensible.

La deuxième possibilité pour être au « paradis » est rendu possible par les drogues de synthèse. Dans une médecine du future, il serait possible de créer des drogues de plaisir idéal, permettant de procurer un bien être cérébrale, empathique, esthétique et spirituel.

La dernière solution repose sur la génétique à la fois somatique et germinale. Il existe un facteur génétique rendant plus ou moins dépressif ou au contraire heureux. On pourrait donc dans un faire un recalibrage génétique pour repositionner notre homéostasie vers une tendance plus hédoniste.


La solution au bonheur éternelle semble trouver sa réponse dans la science. Mais ce bonheur artificiel est-il vraiment le vrai bonheur ?

L'art et les reseaux sociaux

 Aujourd'hui, les artistes sont de plus en plus intégrés dans  le monde du Web 2.0. Certains ont déjà leur propre site interconnecté encourageant la participation des utilisateurs. Surfant sur la vague de développement des réseaux sociaux, les artistes se servent de ces communautés en ligne pour que leurs œuvres touchent un plus large public via des fan pages ou des groupes.
L’art sur les réseaux sociaux est un parapluie qui couvre un nombre époustouflant de projets: des spectacles accompagnés sur Twitter, peintures et affiches de film inspirées par les profils Facebook, les œuvres en ligne qui évoluent suivant la participation des gens, des vidéos compilées à partir des affichages sur YouTube.
«Le social-media art, pour moi, est défini comme tout ce qui utilise les médias sociaux comme un milieu artistique, comme un matériel source ou comme un point de départ de la critique», explique Hrag Vartanian, éditeur de Hyperallergic.com, une site de publication en ligne. Hrag Vartanian est aussi le conservateur de "The Social Graph", une exposition qui a examiné l'impact des réseaux sociaux sur l'art. "The Social Graph” est un terme inventé par le fondateur et PDG de Facebook, Mark Zuckerberg pour décrire la façon dont un réseau peut être lié à différents buts, tels que le marketing.
Une autre exposition liée aux réseaux sociaux a été organisée par l’artiste An Xiao qui parlait aux visiteurs par le logiciel Skype dans le sous-sol d'Outpost ( La galerie d’art où son exposition a eu lieu), en prétendant qu'elle était à Los Angeles. Le même concept a été développé par l’artiste Bartlett. Lors d’une de ses expositions dans un musée, il a fait croire via un flux vidéo direct qu’il était dans les bureaux de Hyperallergic à Williamsburg. Il a demandé aux visiteurs de compléter la phrase               «Je suis..»,  « J'ai faim »,« Je suis trop sensible à la critique »,« Je pense à mon avenir » via Twitter. Dans une période de 24 heures, Bartlett a reçu 1500 réponses. L'artiste a lu les réponses à voix haute, et pour chacune, il posa une plume sur un mannequin qu'il a vendu à un collectionneur pour 2.000 $.
                                              Exposition de An Xiao


L’art est toujours en développement mais avec les médias sociaux, l’art deviens plus accessible. Les artistes utilisent les réseaux sociaux pour publier leurs oeuvres mais aussi pour développer leur audience en donnant la possibilité au public de participer à leurs œuvres.
Pour plus d’information, veuillez cliquer sur ce lien: 
http://www.artnews.com/2011/06/01/the-social-revolution/