mercredi 14 décembre 2011

Le grand chantier numérique de l'Education Nationale en 10 mesures ...

Cette stratégie d’équipement s’articule autour de trois besoins fondamentaux : équiper les publics, organiser et mutualiser les outils, et former chaque intervenant au processus d’apprentissage scolaire (enseignants, élèves et parents) et se décline en 10 mesures.

S’équiper…
Trois mesures concernent l’équipement des structures scolaires. Dans un premier temps, un budget de 3 millions d’euros a été engagé, pour améliorer l’équipement des nouvelles technologies dans les écoles primaires. Afin de favoriser le lien numérique entre les enfants malades et les écoles, les centres scolaires hospitaliers ont été entièrement équipés d’outils informatiques et ont pu bénéficier, au même titre que les établissements scolaires « traditionnels », d’un soutien financier dans la maintenance et l’assistance aux outils technologiques. Ainsi, ces structures restent connectées par les Espaces Numériques de Travail. L’objectif étant de permettre aux enfants malades ou handicapés de garder un lien numérique avec leur classe. Enfin, parmi les mesures déployées par l’Education Nationale, la troisième s’inscrit dans le développement et la mise à disposition de centres d’appels et de supports utilisateurs, qui seront en charge de résoudre les problèmes liés à l’utilisation des nouvelles technologies par les publics scolaires (matériels, réseaux, logiciels,...)




Organiser …
Une autre série de mesures s’attache à organiser et mutualiser les outils et les savoirs faire, en interne. Comme le présente la mesure n°4 énoncée par Luc Châtel lors du Salon de l’éducation, qui annonce la création des plateformes collaboratives pour les enseignants et les élèves. Ces plateformes collaboratives sont dénommées « Espace Numérique de Travail » et permettent aux enseignants, élèves et même leurs parents d’avoir accès à un espace personnel de travail et d’informations relatives à la vie scolaire. Les élèves, et leurs parents peuvent ainsi accéder directement sur internet (en se munissant d’un identifiant et d’un mot de passe strictement personnel) à leur cartable électronique, leur agenda, et leurs manuels scolaires. Pour les enseignants, cet espace permet la création de groupe d’élève, de classement par niveau, de transmettre des devoirs ou des corrections,…, et enfin pour les parents, cet espace leur donnera libre accès au cahier de notes de leurs enfants et pourront correspondre avec les professeurs.


Ce projet avait pour objectif de favoriser la collaboration entre enseignants et entre élèves, mais également de faciliter l’échange avec les parents d’élèves, qui dans certains milieux défavorisés peut s’avérer difficile voire inexistant. Ce type d’organisation répond donc à la forte évolution des technologies et de ses usages dans nos sociétés.




Une autre mesure s’oriente sur la création d’un espace en ligne des savoirs : L’Espace Numérique des Savoirs. En partenariats avec des éditeurs publics ou privés, les établissements scolaires ont accès, par l’intermédiaires d’Espace Numériques des Savoirs, à des contenus numériques divers et variés : encyclopédies, dictionnaires, revues littéraires, économiques, livres d’auteurs,… Enfin, parce que l’environnement éducatif et scolaire tend à se « technologier », les enseignants ont désormais la possibilité d’enrichir le contenu de leur cours avec des contenus médias contemporains (vidéos, blogs, PDF interactifs, ebooks,…) appréciés et mieux appréhendés par les élèves. Tous ces nouveaux contenus sont rassemblés et disponibles sur l’Espace Numérique des savoirs, et sont également actualisés régulièrement, de manière à se rapprocher le plus possible d’un apprentissage en temps réel. Allons-nous alors vers une communauté active des enseignants et des publics scolaires ?

Former …
Les nouvelles technologies sont devenues inévitables dans le quotidien des enfants, des adolescents et même des étudiants. L’école doit alors se plier aux évolutions des usages sociétales. C’est ainsi qu’il y a déjà quelques années, un diplôme national et spécifique à l’usage des NTIC est devenu obligatoire ! Depuis peu, ce diplôme appelé B2I, est également demandé dans les écoles primaires… Nos petites têtes blondes seraient-elles les nouveaux Bill Gates ? Et pour éviter des risques liés à la navigation sur internet (pop up, cookies, accès à des sites non sécurisés,…) l’ensemble de la communauté enseignante bénéficie d’un filtre national, qui interdit l’accès aux sites jugés critiques, dangereux et non appropriés à la pédagogie. Cette liste est diffusée à tous les établissements publics et est renouvelée régulièrement. Les risques inhérents à l’usage des NTIC est ainsi diminué. Les enseignants français seraient-ils devenus cyber-protecteurs ? 

La dernière mesure engagée par notre gouvernement concerne la formation des enseignants : ils seront formés à l’outil informatique et les divers services qu’il permet. Des cours innovants ont été ajoutés à ces programmes de formation et permettront aux enseignements d’apprendre comment utiliser l’écran dans leur matière, et leur exposerons les derniers outils pédagogiques disponibles pour rendre plus attractifs et ludiques leurs cours ! Les enfants ne devraient plus pouvoir donner l’excuse du cour monotone et soporifique pour justifier leurs mauvaises notes !

Plus d'infos sur www.education.gouv.fr

Il est donc frappant de constater que l’Etat, par le Ministère de l’Education Nationale, favorise et encourage les nouvelles technologies dans le processus d’éducation. Ces mesures faciliteront l’établissement de partenariats avec les acteurs technologiques influençant la culture et l’éducation, et favoriseront le développement d’actions communes dans le domaine des nouvelles technologies. Des efforts considérables ont été accomplis ces dernières années dans les établissements scolaires et cette dynamique nous montre ici que l’éducation par la technologie est inévitable. Refuser l’intrusion des nouvelles technologies dans notre système éducatif serait faire preuve d’un esprit rétrograde, et ne ferait qu’amplifier le retard chronique accumulé dans les services publics !

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